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25 novembre 2020 : journée internationale pour l'élimination des violences envers les femmes

Alors que 2020 marque les 25 ans de la 4ème Conférence mondiale sur les femmes l’heure n’est pas à la célébration : partout les droits des femmes sont attaqués.

Cette année a également été marquée par la « pandémie de l’ombre ». Certaines des mesures visant à freiner la propagation du COVID-19 ont en effet entrainé une hausse spectaculaire des cas de violences physiques, psychologiques ou sexuelles à l’égard des femmes et des filles.

En cette journée internationale, la France réaffirme son engagement pour lutter contre ces violences.

Des chiffres alarmants

1 femme sur 3 dans le monde a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans sa vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime.
Chaque jour, 137 femmes sont tuées, dont plus d’un tiers par un conjoint ou un ex-conjoint.
243 millions de femmes et filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime au cours des 12 derniers mois.
71 % des victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d’entre elles sont exploitées sexuellement.
On estime qu’à l’heure actuelle, 650 millions de femmes et de filles dans le monde ont été mariées avant l’âge de 18 ans.

La pandémie de l’ombre

Certaines des mesures visant à freiner la propagation du COVID-19 ont entrainé une augmentation des violences domestiques et intrafamiliales envers les femmes et les filles. Cette « pandémie de l’ombre » a notamment été dénoncée par le Secrétaire général et ONU Femmes. En cause : l’exposition accrue de celles qui vivent déjà des relations marquées par la violence, la multiplication des charges et du stress liés aux responsabilités du foyer et à la garde des enfants ainsi qu’à la perte des moyens de subsistance, la restriction des possibilités de contact social et à l’accès limité aux services et au soutien de la communauté.
La fermeture des écoles expose davantage les filles et les adolescentes aux violences domestiques, aux mariages précoces et forcés, et au travail précoce. Environ 11 millions de filles et d’adolescents pourraient ne jamais retrouver le chemin de l’école après l’interruption de leurs études.
Les services de santé primaires habituels ont été perturbés par la pandémie, avec pour conséquence une réduction de l’accès aux services de santé essentiels pour les femmes et les adolescentes, en particulier aux soins liés aux droits et à la santé sexuelle et reproductive. Ces réductions mettent la vie des femmes en danger et entravent l’égalité des sexes. Le FNUAP estimait notamment que six mois de perturbations graves des systèmes de santé dans 114 pays à faibles et moyens revenus pourraient empêcher 47 millions de femmes d’avoir recours à des contraceptifs, ce qui provoquerait près de 7 millions de grossesses non désirées.